Taylor Kressmann - Inconnu à cette adresse - Autrement.
Ce court roman, qui a paru aux États-Unis en 1938 n'a jamais été publié en France, c'est une découverte.
Échanges épistolaires entre 2 amis  propriétaires d'une galerie de peintures à San Francisco. L'un, Max, est juif, l'autre Martin  allemand d'origine  décide de retourner en Allemagne, nous sommes en 1932. Les lettres échangées entre les deux amis vont changer de ton avec la montée du fascisme en Allemagne. Incrédule Max voit son ami se rallier  aux thèses nazies et finalement lui demander de ne plus lui écrire pour ne pas se compromettre avec un juif. Max pourtant ne renonce pas.
Avis de Lettrines : Attention chef-d'oeuvre, vous n'oublierez pas ce livre. Édité sans battage médiatique c'est le bouche à oreille qui lui a apporté le succès. Achetez le, lisez le, offrez le. Profitez-en pour lire ou relire " l'ami retrouvé " de Fred Ulhmann qui se situe à la même époque et vous comblera également.
Avis de la presse : " Après soixante ans de silence, ce petit chef-d'œuvre d'intelligence renaît de ses cendres pour rappeler, sans artifices, qu'il suffit d'une simple lettre pour passer de l'amitié au cauchemar ". Figaro Littéraire du 10 juin 1999.
 
 
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 

Dai Sijie – Balzac et la petite tailleuse chinoise – Gallimard 
L’auteur a choisi la France il y a 15 ans, cinéaste, c'est son premier roman. Envoyés pendant la révolution culturelle dans une campagne reculée pour être rééduqués, le héros et son ami Luo vont vivre parmi ces gens frustes en employant ruse et débrouillardise. La découverte d'une malle de  livres occidentaux interdits  va à jamais changer leur vie et celle de la petite tailleuse chinoise dont ils sont amoureux.
Avis de Lettrines: Le ton très libre de  ce roman nous touche profondément, humour et cocasserie sont au rendez-vous de  ce livre dont le sous titre pourrait être  "comment la littérature peut changer votre vie". Un petit bonheur.
Avis de la Presse : Bernard Pivot annonçait à Bouillon de culture que si ce livre n’était pas un grand succès alors les émissions littéraires à la télévision ne servaient à rien !
«  Le plus étonnant c'est que ce roman largement autobiographique laisse un sentiment de joie, de sérénité, de bonheur parfois incompatible avec la dureté de l’époque et les souffrances des personnages. » Figaro littéraire du 20 janvier 2000
 
 


 
 
 
 
 

Gemmel Nikki - Traversée - 10/18 
Fin est désignée  pour suivre une expédition en antarctique. Chroniqueuse radio plus habituée aux variations de l'audimat qu'aux rigueurs polaires, elle va devoir partager la vie
confinée des membres de l'équipe scientifique, se soumettre aux contraintes de la
promiscuité dans un univers masculin, respecter les règles et les tabous de la vie à bord
Fin va se défaire de ses certitudes, se frotter au  travail dans des conditions extrêmes et vivre une relation amoureuse intense et revenir transformée.
Avis de Lettrines  : Écrit très simplement ce récit est captivant du début à la fin, des phrases courtes parfois crues nous  ballottent  aux rythmes des tempêtes polaires, on ne s'ennuie pas un instant : la vie à bord, la lutte contre la fatigue et l'isolement sont très bien décrites. Nikki Gemmel sait raconter des histoires.
Avis de la Presse : " un livre cru, chaotique et vivant " Figaro littéraire du 10/02/2000
 
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Juan José Luis de - L'apiculteur de Bonaparte - Viviane Hamy 
1814 sur l'île d'Elbe, Bonaparte vient d'être exilé. Pasolini riche propriétaire et érudit l'attend. Quinze ans avant il a écrit à l'empereur et il attend une réponse.
Ils sont rapprochés par leur passion pour les abeilles dont l'un a fait son emblème et l'autre voit une société miniature et un traité de stratégie vivant. Leurs destins vont se croiser.
Avis de Lettrines : C'est habilement et très intelligemment conté. Les aller-retour sont fréquents,  comme l'abeille qui butine de fleurs en fleurs on engrange les petits faits et se dessine petit à petit le plan de Pasolini. La langue est magnifique et la traduction irréprochable.
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Stegner Wallace - Vue cavalière - Phébus libretto 
Ancien agent littéraire, le héros revient sur sa vie à l'occasion de la relecture du journal qu'il a tenu autrefois
Américain d'origine danoise, il a fait 20 ans auparavant une sorte de pèlerinage aux sources en passant 4 mois au Danemark et a tenu  un journal pendant son séjour. La lecture provoque un retour sur lui-même qui n'est pas sans douleur pour cet homme.
Avis de Lettrines : J'ai aimé l'humour présent de bout en bout, humour s'exerçant d'abord à ses propres dépens, un humour noir et grinçant. J'ai aimé la dérision qui évite l'apitoiement sur les difficultés liées au vieillissement et à l'approche de la mort. Remarquable roman.
Avis de la Presse: Michel Polac à la sortie de ce roman l'a qualifié de " chef-d'oeuvre " .
 
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Eça de Queiroz - 202 Champs Elysées - Folio
Un jeune aristocrate délaissant les mirages de la modernité et du progrès, délaisse Paris et ses mirages pour retourner à la nature et à ses bienfaits.
Avis de Lettrines : Valéry Larbaud le considérait comme l'un des écrivains majeurs de ce siècle. Peu connu en France ce roman est l'occasion de faire connaissance avec un auteur qui mêle sérieux et humour. Le héros, après avoir essuyé bien des déconvenues dans une société où le progrès est un Dieu, va retrouver ses origines en faisant un retour à la terre assez radical. La satire cruelle et féroce est d'une drôlerie irrésistible, la description du palais pourvu des tous les dernières innovations techniques vaut à elle seule la lecture de ce roman. Bien sûr l'auteur force un peu le trait dans l'aspect idyllique du retour à la nature mais les scènes sont savoureuses et cocasses.